Les signes officiels de qualité et d’origine (SIQO) des produits alimentaires : une réponse aux attentes des consommateurs !
Des consommateurs de plus en plus vigilants
Scandales de la « vache folle », des « lasagnes au cheval » ou encore des « œufs au fipronil », les consommateurs s’inquiètent du contenu de leurs assiettes. Au-delà de ces crises ponctuelles, parfois liées à des fraudes, la qualité de leur alimentation constitue une préoccupation croissante pour nos concitoyens. En effet, en plus du plaisir de se mettre à table, ils sont de plus en plus soucieux des effets de leurs pratiques alimentaires sur leur santé, la planète, le bien-être animal ou encore la juste rémunération des agriculteurs, sachant cependant qu’une alimentation de qualité est difficilement compatible avec la recherche actuelle de prix toujours plus bas.
Des garanties apportées par les SIQO
Les signes officiels de qualité et d’origine (SIQO) se situent clairement au cœur de cette délicate équation. Ils apportent de solides garanties en termes, selon les cas, de qualité gustative, sanitaire, de traçabilité, d’origine géographique et même de préservation des ressources naturelles et des paysages. Parallèlement, leurs prix sont généralement plus élevés que ceux des produits standards, ce qui est logique compte tenu des contraintes supplémentaires de leurs modes de production et d’élaboration.
Mieux repérer les SIQO dans les rayons
Membre du groupe de l’UNAF et président de Familles Rurales, premier mouvement familial, mais également association de défense du consommateur, je constate que ces derniers ont bien du mal à identifier sur les étiquettes, les logos des SIQO qui voisinent souvent avec d’autres mentions non officielles. C’est pourquoi, dans l’avis récemment adopté à l’unanimité par le CESE dont j’ai été avec Jean-Louis Joseph, le co-rapporteur, nous préconisons de regrouper ces logos dans un cartouche standardisé facilement repérable. Il s’agit ensuite pour le consommateur de savoir quelles garanties le produit sous SIQO lui apporte. Des QR-codes destinés à être lus par des applications smartphones peuvent, selon nous, apporter une aide précieuse sur ce point.
Défendre les produits d’excellence
Mais je suis également éleveur producteur de lait à Comté sous AOP et je connais bien la formule « cahier des charges-cahier des chances »
qui a fait le succès de cette filière. Conserver et développer les garanties offertes par les SIQO est en effet essentiel. Nous formulons donc des préconisations très claires sur ce point en appelant par exemple à bannir le lait pasteurisé de la fabrication des fromages et des beurres sous AOP ou encore à mieux circonscrire les zones d’élevage des porcs dont la viande est destinée à la fabrication de charcuterie bénéficiant d’une IGP.
Cette position ne correspond pas nécessairement à certaines décisions récentes concernant notamment le Camembert de Normandie. Pour nous, c’est un engagement indispensable à tenir car, défendre les produits d’excellence et lutter contre la standardisation, permet de garantir une réponse de qualité aux attentes des consommateurs et préserver les intérêts des producteurs.
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