états généraux de l'alimentation

Etats généraux de l’alimentation : ouvrir les yeux sur la nécessaire transition écologique et sociétale

Les Etats généraux de l’alimentation sont lancés, depuis le jeudi 20 juillet. Que pouvons-nous en espérer ?

Un dialogue ouvert et constructif doit s’instaurer entre toutes les parties prenantes, afin de se mettre d’accord sur les changements à mettre en œuvre pour atteindre deux objectifs principaux : des revenus décents et légitimes pour tous les agriculteurs ; une alimentation saine et durable pour tous les citoyens. Et les deux sont liés !

A ce jour et globalement, moins de 10% du prix des produits alimentaires reviennent au producteur. Pourtant, sans le travail fourni par les femmes et les hommes qui travaillent la terre, paysans ou salariés, nous ne pourrions pas nous nourrir ! Cette matière première indispensable est aujourd’hui comptée comme quantité négligeable… Nous devons inverser cette situation.
Les agriculteurs nous nourrissent, façonnent nos paysages, participent à la vie de nos campagnes… Et ils sont de moins en moins nombreux, rencontrent de grandes difficultés et ont parfois perdu le sens de leur métier.

Parallèlement une demande et un besoin sociétaux forts apparaissent, pour une alimentation saine, porteuse de santé et non destructrice de richesses naturelles. Nous prenons collectivement conscience que notre façon de manger a une influence profonde, à la fois sur la qualité et l’évolution de nos milieux naturels et sur l’organisation de nos sociétés, tant au niveau national que mondial.

Dans ce contexte, réfléchir tous ensemble à l’alimentation que nous souhaitons, revient à approfondir, de manière simultanée et indissociable, les cinq thèmes suivants : les modes de production agricole, les modes d’organisation économique, les impacts de cette production sur l’ensemble des milieux naturels, le nécessaire partage de la valeur créée par la production agricole et l’accès pour tous à une alimentation de qualité.

Une des orientations pour assurer un revenu plus élevé et stable aux agriculteurs est de choisir des modes de production respectueux des ressources naturelles et des circuits de distribution plus proches des consommateurs.

Pour sortir par le haut des crises agricoles successives, la situation doit être traitée à l’aune de l’urgence écologique. Il est essentiel que celle-ci soit reconnue et prise en compte par tous les acteurs. Je pense que le déni de réalité serait aujourd’hui dangereux, nous n’avons plus le droit d’ignorer les conséquences de nos choix. Des solutions très favorables à la fois aux agriculteurs et aux ressources naturelles de production, existent et sont mises en œuvre d’ores et déjà par un certain nombre de paysans, elles sont décrites dans l’avis du CESE sur la transition agroécologique. Il est urgent que ces pratiques positives fassent tâches d’huile et deviennent les modes de production du futur. Ces solutions répondront à l’objectif d’une alimentation saine et durable, dans le cadre de la transition écologique.

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