Le Contrat de transition écologique et solidaire (CTES), un rêve devenu espoir

Le 28 novembre dernier, le CESE adoptait l’avis sur les Contrats de transition écologique en y ajoutant la dénomination « solidaire ». Depuis, huit territoires l’ont adopté. D’autres se déclarent intéressés.

Le CTES était un rêve. Il devient un espoir.

Un rêve de plus de démocratie. Un rêve d’une société qui interrogerait les citoyennes et les citoyens sur l’organisation économique, sociale et environnementale de leur territoire, et qui chercherait à mettre en œuvre les propositions ayant recueilli le plus d’assentiment.

– Démocratie locale. Ce n’est pas nouveau ! » me direz-vous.

Certes… mais la recomposition des intercommunalités ouvre des opportunités.

Alors, quel est l’objectif ?

Proposer aux citoyennes et citoyens de définir ensemble leur projet de vie. Un projet qui tienne compte des particularités de chacun de nos territoires. Et mettre en œuvre ce projet.

Que voulons-nous ? Plus d’espaces verts et plus d’infrastructures ? Plus de qualité de l’air et de l’eau, et plus de mobilités ? Moins de pollution et plus d’emplois, y compris industriels ? Plus de culture, d’éducation, et plus de loisirs ? Plus de services publics et moins d’impôts ? Plus de sûreté individuelle et plus de solidarité… ?

Tout à la fois, sûrement !

Nous voulons plus de qualité de vie. Alors nous voulons une transition écologique et solidaire.

Mettons donc notre projet en application, chacune et chacun, pour notre territoire. Mettons-y un peu de financement participatif et de participation citoyenne :

L’industrie ? Elle est en pleine mutation. De nouvelles matières, de nouveaux procédés de fabrication, des cycles toujours plus vertueux… Encourageons la recherche ! Savez-vous que l’on copie même la nature ? On appelle ça le bio-mimétisme. Les territoires ont subi la désindustrialisation. La délocalisation de la vieille industrie, polluante et mortifère, a laissé des friches qui sont des blessures. Ecoutons les territoires qui combinent recherche, ingénierie et entreprenariat : ils nous parlent de renaissances, de nouvelles industries durables, respectueuses de la vie, rentables et créatrices d’emplois.

L’emploi ? Il se transforme en profondeur sous les effets combinés  de la révolution numérique et de la transition écologique. Il faut donc former aux nouvelles technologies, aux nouvelles énergies, aux nouveaux procédés de fabrication et d’usage. Un plan national ! Chaque territoire, selon son histoire, sa culture, son climat, ses savoir-faire… doit faire jouer ses atouts. Il n’existe pas de territoire défavorisé. Il existe des territoires dont on ne sait pas tirer un profit collectif des atouts naturels ou laissés en héritage, et surtout du génie humain.

L’énergie ? Essentielle à notre confort, à notre mobilité, à notre quotidien. Des territoires à énergie positive se développent en grand nombre. Ainsi donc on n’importe plus l’énergie du fond de la terre pour la brûler tant qu’il y en a ? Tant que la planète n’a pas fini d’agoniser ? Non ! On la crée, l’énergie, on la récupère, on la transforme. Chacune et chacun de nous productrice et producteur. Elle était là, l’énergie, sous le soleil et dans le vent, dans nos déchets même !

Les déchets ? Quels déchets ? Vous parlez d’une des matières qui alimente l’économie circulaire ? Pour cela, il faut concevoir dès la production la réutilisation des matières. La clé, c’est le mode de consommation. Sensibilisation, collecte, recyclage… pas de pollution de l’air, ni de l’eau.

De l’eau et de l’air propres et sains ? Ces biens partagés dont nous prenons soin, que nous utilisons, que nous restituons. Des territoires s’engagent, la qualité de l’air et de l’eau s’améliore. Nos enfants et leurs enfants respireront, boiront, se nourriront, sainement… des droits élémentaires.

La mobilité ? Nous la partageons. Les centrales numériques de mobilité offrent à toutes et tous des solutions de mobilité. L’efficience des transports est démultipliée. Un droit universel à la mobilité sans discrimination de revenu, de géographie, est instauré.

Solidaire je vous dis.

Voilà ! Voilà à quoi sert le contrat de transition écologique et solidaire. Ce n’est pas un objectif, c’est un outil. Un outil qui transforme le rêve en espoir.

Les femmes et les hommes, qui dans chaque territoire s’engagent, feront peut-être de cet espoir une réalité.

Le CTES vous intéresse ? Vous trouverez les modalités pratiques en téléchargeant l’avis voté par le CESE.

 

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Commentaires

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1 commentaire
  • Mireille Delphis
    12 janvier 2019
    C'est un pas vers l'avenir...

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