Le numérique, outil facilitateur de lien entre les habitants

La tribune au « Monde », le 4 janvier dernier, de David Rouxel, fondateur de la plate-forme d’échanges de services locaux Smiile, rejoint en grande partie l’avis du CESE « La qualité de l’habitat, condition environnementale du bien-être et du mieux vivre ensemble ».

Une ville et un habitat intelligents

  • Connectivité

Dans le rapport, qui accompagne cet avis, une description de la ville intelligente est détaillée. La ville connectée, l’est d’abord sur le plan technologique, mais elle n’est pas que cela. Un habitat intelligent cherche à intégrer ou à prendre en compte les différentes dimensions de la durabilité. Ces dimensions sont celles du temps : un temps d’écoute dans la construction du projet ou du temps économisé lorsque les options de mobilité sont bien pensées et articulées.

  • Accessibilité

La deuxième dimension est celle de l’accessibilité aux services, à la culture, aux commerces, aux loisirs, à la nature… Sous ces différents aspects, de nombreux quartiers sont aujourd’hui, de fait, isolés ou enclavés. Cette dimension intègre, cela va de soi, le handicap. Elle intègre aussi l’économie de proximité, fondée sur la relation directe, qui permet le lien social.

  • Transformation

Enfin, la troisième dimension est celle de la transformation du logement traditionnel. Cette transformation a pour objectif de tisser de nouveaux liens entre habitat, logement et environnements humain comme naturel. Cette troisième dimension m’amène à l’habitat participatif imaginé par différentes familles : jeunes ménages avec enfants, couples sans enfant, personnes âgées, célibataires mettent en commun un projet de vie avec des espaces mutualisés pour vivre ensemble tout en respectant l’intimité de chacun. Salle de réunion, chambre d’amis, buanderie, petit atelier, jardin, … peuvent ainsi faire partie du projet ! Les collectivités territoriales devraient  encourager de telles initiatives qui permettent de rompre la solitude, de favoriser les échanges et même lutter contre la précarité.

Une ville est intelligente quand elle ne privilégie pas la technologie comme solution à tous les problèmes, mais des moyens qu’offre le numérique pour reconnecter les citoyens avec leur environnement. En favorisant l’émergence de notre intelligence collective, l’habitat répond mieux aux besoins des citoyens et de familles et il devient ainsi pleinement inclusif, innovant et durable.

Je forme le vœu en ce début d’année 2018 que le futur projet de loi ELAN pour « Evolution du logement et aménagement numérique » intègre pleinement le numérique comme outil facilitateur de lien entre les habitants des quartiers et que le développement de la ville intelligente trouve son pendant dans la campagne intelligente. Cela suppose toutefois que les zones grises voire blanches en matière de haut débit soient définitivement rayées de la carte de France métropolitaine et ultramarine.

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