Start-up, des leviers pour l’industrie

Start-up, des leviers pour l’industrie

Le CES (Consumer Electronic Show) de Las Vegas et les start-up ont fait l’actualité ces derniers jours avec très souvent des annonces enthousiasmantes. Comment ne pas souhaiter leur réussite ? Pour cela, ces jeunes pousses s’appuient sur des financeurs qui rêvent de pépite, sur une multitude de structures de soutien à l’entrepreneuriat que sont les incubateurs, les pépinières …Mais quelle est la réalité ?

– Les statistiques montrent que plus de 80% de ces start-up ont disparu au bout de 1 à 2 ans.
– Que la motivation est rarement la création d’un site industriel mais une volonté de revente pour une plus-value, ce qui pose le sens des aides et de leur évaluation.
– Que les incubateurs peuvent être assimilés à des « grandes surfaces de l’innovation » où les grands groupes font leur marché.
– Enfin que souvent le passage du prototype au produit industriel n’est pas avéré. Le renouveau de l’industrie française est remis en cause.

L’industrie française ne doit pas être revisitée avec son passé, aujourd’hui le positif s’impose.

Ainsi, elle commence à être tirée par la croissance malgré encore de lourds handicaps, une compétitivité en reconquête et des écosystèmes à relancer ou recréer en s’appuyant sur des services performants.

Ce sont donc les PME /PMI /ETI existantes dans les territoires qu’il faut maintenant dynamiser au travers des écosystèmes existants comme les pôles de compétitivité, les IRT, les TPCE ……en y intégrant les start-up.
Ces écosystèmes doivent être améliorés comme le relève le CESE dans l’avis « Quelles politiques pour les pôles de compétitivité ? »  que j’ai rapporté :

-en assurant une convergence d’intérêt entre partenaires c’est-à-dire chercheur.e.s, grandes entreprises, PME PMI, Start-Up, enseignant.e.s tout au long de la vie d’un projet, passant ainsi de l’usine à projets à l’usine à produits ou services.
– en luttant contre les saupoudrages et en assurant une sélectivité rigoureuse lors des financements des projets
-en concentrant les financements sur l’innovation et le développement des produits et services. Ainsi comment ne pas saluer la première opération financière en Europe où Le FEI et BPI France signent un accord pour soutenir les PME et ETI innovantes
– en veillant à la cohérence globale des objectifs, des stratégies de filières.
– en favorisant la création des conditions nécessaires à la numérisation des PME et des ETI permettant ainsi la conquête de marchés et in fine la création d’emplois.
-enfin en anticipant les évolutions de l’emploi, sans omettre de rénover l’éducation pour préparer élèves et étudiant.e.s à ces emplois du futur.

C’est ainsi que La bataille de l’industrie, la révolution de l’industrie pour d’autres, peut-être gagnée. Nous le pouvons, si nous le faisons en meute : Etat, collectivités, entreprises, chercheurs, universitaires, représentant.e.s des salarié.e.s, de la société civile. C’est ainsi que les industries traditionnelles investiront dans l’innovation et la technologie.