cargo charég de containers

Le transport maritime : navigation en eaux troubles ?

90% des échanges mondiaux de biens se font par mer
C’est donc une activité extrêmement rentable par ses très faibles coûts logistiques, mais également très efficace, ayant, de loin, le meilleur ratio énergie consommée par tonne transportée.

Pourtant, en tant que citoyen.ne.s, nous n’avons pas conscience de son impact sur nos vies quotidiennes et sur nos modes de consommation. C’est pour répondre à cette urgence que le CESE a rendu son avis dont je suis le rapporteur sur la politique européenne de transport maritime au regard des enjeux de développement durable et des engagements climat.

Transport maritime et mondialisation

La mondialisation s’appuie en effet totalement sur le transport maritime, et nous sommes peu conscient.e.s de ses impacts importants au niveau sanitaire, social et environnemental : naufrage d’un vraquier en mars 2017 – 20 disparus ; conditions de vie et de travail indignes dans les chantiers de déconstruction de navires sur les plages d’Asie ; 60 000 décès prématurés en Europe du fait des émissions polluantes du transport maritime…

Une approche intégrée

Je défends l’idée d’une approche intégrée entre les aspects économiques, sociaux et environnementaux, au lieu de les opposer et ce sujet s’y prête particulièrement bien.

La question sociale est à la traine des autres enjeux car malgré la bonne santé économique du secteur, le nombre de marins européens ne cesse de diminuer. La Commission européenne doit donc véritablement s’attaquer au dumping social , des conditions sociales ambitieuses dans nos eaux communautaires constitueraient déjà une première réponse.

Le démantèlement des navires se fait à 95% en Asie : nous avons donc proposé de créer un programme européen de déconstruction, adossé au plan Juncker, pour favoriser les investissements privés. Ainsi, l’exportation de déchets dangereux sur les plages d’Asie diminuera progressivement et l’emploi européen sera favorisé.