affichage environnemental

De consommateur à écocitoyen

Pour réussir la transition vers un modèle économiquement, socialement et environnementalement durable, il faut la mobilisation de tous les acteurs mais les consommateurs sont ceux qui, par leurs choix, entraîneront tous les autres.

Un consommateur perdu


Les consommateurs sont de plus en plus nombreux à vouloir œuvrer en ce sens, utilisant les nouveaux outils, réseaux sociaux, applications (Yuka, Confiance Textile, etc…), pour recueillir les informations nécessaires pour faire leur choix. Mais aujourd’hui, devant les innombrables dispositifs d’information ou allégations environnementales, ils ne savent plus qui croire, ni à qui se fier…


Une harmonisation du dispositif


Dans l’avis que j’ai rapporté « L’affichage environnemental, un levier pour la mise en œuvre de l’économie circulaire », le CESE a formulé plusieurs préconisations et nous pensons qu’il est urgent de définir un dispositif unique utilisable par toutes les entreprises désirant communiquer sur l’impact environnemental de ses produits ou services.

C’est pourquoi, le dispositif doit s’appuyer sur l’analyse du cycle de vie (ACV), méthode normalisée permettant une évaluation multicritère et la mesure des effets quantifiables sur  l’environnement.

C’est aussi le seul outil pertinent aujourd’hui pour quantifier les impacts environnementaux des produits et services de l’économie circulaire.

« Vaut-il mieux, vis-à-vis des impacts sur l’environnement, réparer un ancien appareil électroménager ou en acheter un neuf, seule une analyse du cycle de vie rigoureuse pourra le dire ».

Après 10 années d’expérimentation, le socle technique a connu d’importantes avancées, même s’il convient de considérer certains impacts potentiels, peu ou mal pris en compte par l’analyse du cycle de vie, par exemple les effets sur la biodiversité ou sur la santé humaine.

C’est dans ce but que nous préconisons un affichage à deux niveaux comprenant :

  • Un dispositif à lecture rapide donnant indiquant la note environnementale globale du produit,
  • Un dispositif type QR code donnant accès aux informations détaillées ayant permis d’attribuer la note globale
  • un ou plusieurs logos indiquant le classement du produit au vu d’indicateurs ou labels complémentaires à l’ACV.

Le marquage unique retenu sera le seul autorisé, à l’exclusion de tout autre dispositif pour les entreprises voulant informer le consommateur des impacts environnementaux de leurs produits et services.

Au moment où les principaux acteurs de la distribution, sous la pression des consommateurs, mettent en place des dispositifs « maison », je pense qu’il est encore temps de prendre les décisions politiques nécessaires pour encadrer l’affichage environnemental, au bénéfice des consommateurs, des producteurs mais surtout de notre planète.