ville verte

Un tempo, des tempi…

La section de l’environnement du CESE, mandatée sur les enjeux de la protection et la valorisation de l’environnement, du changement climatique, de la biodiversité, de la mer et des océans, de la transition énergétique, de la prévention, gestion et réparation des risques environnementaux et de la qualité de l’habitat, a partagé en janvier 2018 un point de sa production, de son suivi et des rencontres suscitées pour faire connaître ses avis produits depuis le début de la mandature.

Qu’ils résultent d’une saisine externe ou d’une autosaisine, la volonté de dialogue des pouvoirs publics autour d’un avis voté par le CESE, ainsi que le moment dans lequel il s’inscrit, déterminent fortement son utilisation publique. Un examen collectif de nos avis a notamment montré combien ils sont tous indissociables de différents calendriers conditionnant leur production comme leur écoute.
Chaque semaine, l’agenda détermine contraintes et échéances de l’élaboration d’avis destinés à fournir aux pouvoirs publics des recommandations, avec la photographie à un moment précis des accords réunis au sein d’acteurs de la société civile. De même, différents calendriers externes animent leur production, parfois divergent ou les télescopent.

Deux ans plus tard, tous nos thèmes d’initiative se sont confirmés être pleinement au tempo d’enjeux actuels et futurs, ainsi que de l’agenda public de plusieurs ministères. Parmi eux, l’avis sur la transition énergétique a confirmé son double lien intrinsèque au temps, en se donnant pour objectif de regarder deux ans après les avancées de la loi et l’état d’accomplissement collectif de la trajectoire instaurée par elle pour les décennies à venir. D’autres avis ont visé à susciter le tempo d’un examen souhaitable de nouvelles interactions ou d’enjeux insuffisamment regardés et nourris, déterminants pour des politiques publiques. Comme, par exemple, les relations « Sciences et société » ou l’avis « Justice climatique » croisant un enjeu environnemental majeur et celui de réduction d’inégalités, thème désormais inscrit à notre initiative à l’agenda public.

Les avis peuvent également se trouver ballotés par des cahots d’agendas externes. Electoraux, notamment, qui entraînent des changements d’interlocuteurs, des temps d’installations, des changements de priorités ou d’orientations. Ou bien par des processus extérieurs de consultation lancés soudainement, tels l’élaboration de la feuille de route de l’économie circulaire, les assises de la mobilité…. Ce fut le cas d’un avis d’initiative publié à juste titre en double écho d’une stratégie européenne peu orientée par la durabilité et d’une stratégie française en élaboration, mais au moment où Gouvernement et Parlement français changeaient, ce qui en différa l’examen. A contrario, une saisine du CESE par le Gouvernement devrait assurer le bon tempo à l’examen de l’avis rendu à temps. Pourtant cela reste encore à vérifier quand l’élaboration et les annonces sur le thème semblent suivre malgré la commande un tempo parallèle.

Enfin, et en retour, déterminant pour tous les avis, le contenu des réponses reçues documente l’utilisation qui en sera faite, et leur tempo traduit l’énergie publique mise dans la consultation démocratique de la société par ceux qui la sollicitent structurellement ou ponctuellement. Cette part intrinsèque à l’animation d’un processus participatif reste trop souvent sous-estimée.

 

Chiffres clé

La section de l’environnement réunit l’expérience et l’expertise de 29 conseiller.ère.s et 5 personnalités associées.

1 rapport, 7 avis et 6 contributions produits depuis janvier 2016, ont été nourris par un cercle élargi de 550 %, avec l’écoute de près de 190 personnes extérieures, en auditions ou entretiens

6 avis ont été diffusés à 13 385 exemplaires (téléchargés et imprimés) et promus au travers de 200 reprises dans la presse et d’une centaine de rendez-vous spécifiques destinés à porter les recommandations