Une multiplication des catastrophes naturelles, une augmentation inquiétante de leurs coûts

Le dérèglement climatique s’ancre sur notre planète et provoque une accélération des catastrophes naturelles dont le montant des dégâts sur les biens et les personnes augmente régulièrement en atteignant parfois des sommets.

 

Le coût des catastrophes naturelles s’envole 

Au niveau mondial, ce sont près de 48 milliards d’euros qui ont été consacrés aux indemnisations en 2016, avec une estimation à 92 milliards d’euros à l’horizon 2040 si rien n’était engagé. En France, les moyens du fonds « Barnier » dotés de 200 millions d’euros par an qui complètent l’indemnisation prévue par les assurances ont été atteints. Les richesses immobilières étant concentrées pour l’essentiel dans des zones à risques (Incendie, submersion marine, inondations…), le coût des catastrophes s’est envolé. Pour l’avenir, outre les catastrophes naturelles qui risquent de se multiplier de façon récurrente, les assurances estiment que le phénomène de retrait/gonflement d’argile, sera, avec le réchauffement climatique la première cause d’indemnisation des sinistres dans notre pays.

Suite à la tempête Xynthia, j’avais proposé au CESE de se saisir de la question des catastrophes naturelles et des outils dont dispose notre pays, et j’avais présenté une étude en octobre 2015 intitulée « Les territoires face aux catastrophes naturelles. Quels outils pour prévenir les risques » 

Mieux anticiper avec la mise en oeuvre des outils déjà existants
L’étude a pour objectif de mettre en lumière les types de risques, leur évolution et des zones concernées dans notre pays. Le constat fait est que des dizaines de milliers de communes sont concernées par un à plusieurs risques – les DOM n’étant pas épargnés par ces catastrophes naturelles, comme l’a illustré le drame subi par Saint-Barthélemy et Saint-Martin. L’Ile-de-France présente un cas à part, avec la première concentration d’habitations et d’entreprises stratégiques du pays. Il apparaît en effet que la crue centennale de Paris, si elle n’était pas anticipée aurait pour incidence outre les dégâts occasionnés sur les biens et les personnes, de paralyser des pans entiers de l’économie française durant 6 mois en entraînant une baisse de 3% de notre PIB.

Dans une deuxième partie, l’étude fait état de l’ensemble des outils existants qui permettent de mieux connaître et prévenir l’ensemble des risques qui concernent nos territoires, et insiste sur la nécessité pour les collectivités et les acteurs locaux d’engager les démarches indispensables pour anticiper, prévenir et procéder pour un grand nombre d’entre elles à la signature des plans de prévention des risques majeurs car, malgré les tensions qui naissent entre collectivités et Etat, ce sont des biens et des personnes qu’il convient de protéger.
Les inondations récurrentes qui touchent des familles illustrent la nécessité d’éviter l’urbanisation de certaines zones particulièrement exposées.

Même si la France dispose d’une des meilleures couvertures assurantielles au monde, le coût des catastrophes ne cesse d’augmenter au fil des années.