cchaine distribution alimentaire

Alimentation : Après les Etats généraux, la fin de la guerre des prix ?

Les Etats Généraux de l’Alimentation (EGA) s’achèvent alors que les négociations commerciales entre producteur.rice.s, transformateur.rice.s et distributeur.rice.s, entament leur phase décisive. Les acteur.rice.s des circuits de distribution des produits alimentaires ont jusqu’au 29 février pour conclure. A cette date, avant même toute nouvelle mesure législative ou règlementaire, un premier bilan des EGA pourra être dressé : l’indicateur des tensions entre négociateur.rice.s, généré par la guerre des prix dans la grande distribution, permettra de vérifier si la charte d’engagement « pour une relance de la création de valeur et pour son équitable répartition » signée le 14 novembre dernier, aura été la signature d’un armistice pour redonner de la valeur aux produits alimentaires.

Dans son avis sur Les circuits de distribution des produits alimentaires adopté en mai 2016, le CESE rappelait la responsabilité des acteur.rice.s pour rétablir un équilibre dans la chaîne de valeurs, en considérant que les multiples lois qui ont organisé la distribution ne sont pas parvenues à éviter les crises successives qui affectent les producteur.rice.s, ni à garantir la confiance des consommateur.rice.s. Trois axes de préconisations ont été proposés.

-Le premier vise à réunir les conditions d’un meilleur équilibre des relations commerciales, à travers une remise en cause de la loi de modernisation de l’économie de 2008, une plus grande transparence sur les implantations commerciales, mais surtout un renforcement des organisations de producteurs et des interprofessions pour mieux organiser les filières.

-Le second axe de l’avis du CESE propose de développer les circuits de proximité par la territorialisation. Les projets alimentaires territoriaux, intégrés dans les plans régionaux de l’agriculture durable, pourraient assurer une sécurité pour les producteur.rice.s, alimenter la restauration collective, et organiser des structures de transformations telles des légumeries ou ateliers de découpe.

-Le troisième axe vise à renforcer la confiance de la. du consommateur.rice en améliorant la traçabilité, l’information sur la construction du prix, les outils numériques pour rendre accessibles les informations.

Les Etats généraux de l’alimentation sont parvenus peu ou prou aux mêmes propositions qui ont été reprises dans le discours du Président de la République le 11 octobre à Rungis. Ce n’est pas surprenant puisque la quasi-totalité des acteur.rice.s des Etats généraux de l’alimentation sont représentés au CESE dans la section de l’agriculture, de l’alimentation et de la pêche. Ils ont permis de construire cet avis visant à redonner sens, confiance et valeur à l’alimentation. Reste maintenant à vérifier, à l’issue des négociations commerciales, si une contractualisation sereine et respectant chacun des acteur.rice.s est possible.

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